Out of Sight, Out of Mind
Depuis 2004, les Etats Unis ont recours à un nouveau type d'opérations militaires clandestines. L'usage des drones pour détruire des cibles ennemies est justifié comme un choix intéressant parce qu'il élimine le risque de pertes de militaires américains, parce qu'il coûte moins cher que le déploiement de troupes, parce qu'il est plus facile à manipuler du point de vue politique (lancer un drone au Pakistan au lieu d'envoyer des troupes) et parce que le reste du monde est tenu à l'obscur de ce qui se passe vraiment. Cela soustrait le conflit à votre regard et cela le fait oublier, en quelque sorte. Le taux de réussite est extrêmement faible et le coût en termes de vies et, plus généralement, de bien-être de la population civile est très élevé. Ce projet veut contribuer à faire toute la lumière sur l'usage des drones. Sans prendre position pour ou contre, mais en vous informant et en vous permettant de comprendre par vous-mêmes si l'usage des drones est acceptable ou non.
La première image illustre les attaques opérées à l'aide de drones. Nous voulions également mettre l'accent sur les victimes. En cliquant sur le lien Victimes, vous accédez à une image élargie des victimes et du nombre total d'attaques et de morts, mois par mois.
Les “AUTRES” victimes sont classées différemment en fonction de la source. L'administration Obama classe tout homme valide dans la catégorie des combattants, sauf preuve du contraire, ce qui, à notre avis, est extrêmement flou. Il peut également s'agir des voisins de la personne ciblée. Ils peuvent tous être des combattants et représenter une menace, mais, ce que nous savons avec certitude, c'est que ces gens sont ciblés sans sommation, sans qu'ils puissent se défendre.
Les principales données utilisées pour cette représentation proviennent d'une série de données conservées par le Bureau of Investigative Journalism (BIJ). Le BIJ est une organisation à but non-lucratif, dont l'objectif est d'éduquer le public et les média en les informant des réalités du monde actuel et en plaidant pour un photojournalisme honnête. Bien qu'il existe d'autres sources de données contenant des listes des frappes de drones, les informations détenues par le BIJ semblaient être les plus objectives.
Le gouvernement américain ne publiant aucune donnée au sujet des frappes de drones, les données doivent être collectées manuellement, sur le terrain, par des reporters, d'où des différences entre les récits et les estimations, selon les sources. En cas d'écart, nous avons enregistré un nombre minimum et maximum de pertes possibles et nous avons pris en compte, pour chaque attaque, le nombre entier moyen résultant des différentes estimations. Dans quelques rares cas, des pertes ont été confirmées, sans que nous disposions d'une estimation en ce qui concerne leur nombre. Dans ce cas, nous avons tout simplement omis de citer les pertes. La liste de cibles clés (représentées par des carrés blancs) a été fournie par la New America Foundation.
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